Stabilité de l'activité pour les entreprises confrontées à un contexte inflationniste
Des chiffres d’affaires qui restent stables
Sur le premier semestre 2023, près de deux tiers des entreprises de Loire-Atlantique ont enregistré une stabilité ou une hausse de leur chiffre d’affaires. Cette proportion est conforme aux prévisions des dirigeants d’entreprises recueillies en janvier dernier lors de notre précédente enquête.
La situation varie cependant fortement suivant les secteurs d’activités. Le commerce et services aux particuliers sont les plus touchés par une baisse d’activité, tandis que l’industrie, le commerce de gros et surtout les CHR enregistrent des hausses.
Des trésoreries qui se maintiennent difficilement
53% des entreprises déclarent disposer d’une situation de trésorerie satisfaisante (-4% comparé à janvier 2023), tandis que les situations difficiles augmentent passant de 31% à 34% pour ce 1er semestre 2023.
Les situations très difficiles concernent 13% des entreprises répondantes (+1% par rapport à janvier).
Les perspectives
Dans contexte économique et géopolitique instable, et dans la lignée du retournement de conjoncture entamé depuis juillet 2021, on observe un climat d’affaires dans la retenue pour les entreprises.
43% d’entre-elles anticipent ainsi une stabilité de leur chiffre d’affaires pour les trois prochains mois, 27% une hausse et 30% une baisse.
A noter qu’au niveau national, 51% des entreprises anticipent une stabilité de leur CA, 22% une baisse et 25% une hausse de leur chiffre d’affaires (enquête OpinionWay de septembre 2023 pour CCI France, La Tribune et LCI).
Ces prévisions de chiffre d’affaires pour le 3e trimestre varient d’un secteur à l’autre. Elles sont favorables dans le BTP, les services aux industries et l’industrie, les CHR et le commerce de gros étant plus partagés.
Maintien des carnets de commandes
Le niveau des carnets de commandes se maintient ou est en hausse pour 62% des entreprises interrogées.
Le BTP et les services aux entreprises sont mieux orientés par rapport à la même période en 2022, tandis que plus de 4 entreprises sur 10 des secteurs de l’industrie et du commerce de gros enregistrent une baisse de leur carnet de commandes.
Stabilisation des recrutements
85% des entreprises interrogées prévoient de stabiliser de leurs effectifs ou envisagent de recruter en CDI au troisième trimestre. Cette dynamique concerne tous les secteurs à l’exception des CHR, et dans une moindre mesure, des commerces et services aux particuliers.
A noter que 15% des entreprises envisagent une baisse de leurs effectifs (+3% par rapport à 2022).
Un niveau de marge en baisse …
L’inflation a un impact direct sur la marge commerciale pour 4 entreprises sur 10. Les CHR (59% voient leur marge reculer), les commerces de gros (48%) et les commerces et services aux particuliers (48%) se disent ici les plus impactés.
... en lien avec des hausse des salaires ?
Dans cette période inflationniste, 3 entreprises répondantes sur 10 indiquent avoir augmenté leurs salariés. Ces augmentations salariales concernent plus particulièrement les secteurs de l’industrie (55%), du BTP (48%) et des CHR (48%).
Un niveau de confiance stable
Pour les dirigeants, le niveau de confiance dans l’avenir de leur entreprise reste stable depuis le 1er semestre 2022 et à un niveau élevé avec un indice de confiance à 6,5 (sur une échelle de 1 à 10).
A noter que le secteur des CHR voit son niveau de confiance progresser, passant de 5,5 en début d’année à 6 en septembre 2023, porté par l’hôtellerie (6,7).
Les difficultés pour les entreprises
L’augmentation des prix de l’énergie (46%) et la hausse du coût des matières premières sont les principales difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises depuis un an.
A noter une nouveauté puisque la 3e difficulté rencontrée par les entreprises répondantes concerne désormais la baisse du carnet de commandes ou la baisse de clientèle (34%).
Pour 31% des entreprises, ces difficultés sont vues comme susceptibles de remettre en cause le développement de leur activité (elles n’étaient que 23% au 1er semestre 2022).
Pour 80% des entreprises répondantes, l’augmentation du prix de l’énergie correspond à un prix multiplié par 2. Pour les 20% restant, le multiplicateur est de 3, voire plus.
A retenir
- Malgré un taux de chômage particulièrement bas (5,4% au 2e trimestre 2023), le retournement de conjoncture observé en Loire-Atlantique depuis juillet 2021 persiste avec des perspectives bousculées en raison principalement de la période inflationniste.
- Les difficultés des entreprises répondantes sont principalement liées à cette même inflation qui peut représenter un vrai frein à la croissance des entreprises.
- Cependant, le niveau de confiance des chefs d’entreprises n’est pas impacté par la conjoncture actuelle.