Des dirigeants qui restent globalement confiants
Les CCI des Pays de la Loire ont mené du 11 au 21 septembre une enquête flash de conjoncture auprès de 3654 entreprises représentatives du tissu économique de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de la Mayenne. Elle confirme celles menées en juillet dernier en Sarthe et en Vendée. Si certains secteurs d’activité sont particulièrement touchés par les conséquences économiques de la crise sanitaire, les entreprises régionales affichent une certaine résilience dans cette période, grâce notamment à un tissu économique diversifié s’appuyant sur un socle industriel fort.
L’enquête de conjoncture réalisée met en avant que 60% des entreprises interrogées prévoient un chiffre d’affaires stable ou en hausse pour le dernier trimestre 2020.
Ce niveau d’activité marque un retour à la situation de la première partie des années 2010 et une rupture avec la période particulièrement dynamique qui précédait la crise sanitaire (2016-2020).
DES SITUATIONS TRÈS CONTRASTÉES
Les dirigeants interrogés sont globalement confiants quant en l’avenir de leur entreprise, leurs réponses faisant apparaître des différences selon les secteurs d’activité.
Sur une échelle de 1 (très inquiet) à 10 (très confiants), la moitié des dirigeants se déclarent ainsi au-dessus de 6.
Parmi les secteurs qui affichent un optimisme certain, on trouve le BTP, la filière informatique et certains commerces de détail, tels que l’alimentaire, l’équipement de la maison, les libraires…
Sans surprise, les secteurs les plus pessimistes (moyenne de confiance inférieure à 5,5) sont les plus touchés par la crise sanitaire, à savoir l’événementiel, la culture et le tourisme (dont l’aérien avec effet ricochet sur le secteur aéronautique).
Entre ces deux groupes, on retrouve l’industrie (hors aéronautique), le commerce de gros et certains secteurs du commerce de détail perturbés par les mesures de distanciation sociale (coiffure, soins de beauté).
EMPLOI
Les suppressions d’emplois envisagées restent concentrées dans un nombre limité d’entreprises puisque 14% d’entre-elles prévoient aujourd’hui une baisse de leurs effectifs, soit un niveau qui se situe dans la moyenne des huit dernières années.
Deux raisons principales à cela :
- un certain nombre d’ajustements ont déjà été faits (CDD et intérim),
- le dispositif d’activité partielle a joué et continue de jouer un rôle.
A l’inverse, et c’est un enseignement important, 21% des entreprises prévoient d’embaucher dans les prochaines semaines. A l’échelle de la Loire-Atlantique, le volume d’embauches correspondant peut être estimé entre 10 000 et 14 000 (sur un total d’environ 353 000 salariés dans le secteur privé), et entre 21 000 et 35 000 pour l’ensemble de la région (sur un total de 804 000 salariés du secteur privé).
L’INVESTISSEMENT SE MAINTIENT
55% des entreprises interrogées indiquent prévoir de maintenir ou de renforcer leurs investissements. Celles qui prévoient d’investir davantage qu’initialement envisagé représentent 8% du tissu économique. On les retrouve dans tous les secteurs (avec cependant une sous-représentation de la restauration et du commerce de détail).
45% des dirigeants interrogés pensent à réduire leurs investissements par rapport à ce qui était prévu. Dans la majorité des cas, il s’agit ici de report d’investissement dans une période où l’attentisme et la prudence dominent. Sans surprise, les secteurs les plus en recul sont le plus souvent ceux qui ont été les plus sévèrement impactés (événementiel, culture, loisirs, location, restauration…).

UN IMPACT LIMITÉ SUR LA TRÉSORERIE
La moitié des entreprises, représentant 78% de l’emploi, déclarent une situation de trésorerie satisfaisante (niveau stable depuis la fin du confinement).
Les situations inquiétantes se concentrent dans les secteurs les plus touchés, et dans les plus petites entreprises : ces situations ne représentent que 3% de l’emploi.