DISTRIBUTION
Ce qui va changer dans la grande consommation
L'entrée en vigueur de la loi alimentation, le 1er février, bouleverse les codes des super et des hypermarchés. Elle relève de 10% le seuil de revente à perte des produits et limite les promotions à 34% du prix et 25% des volumes. Le but est de générer de la marge pour les enseignes afin de leur permettre de mieux payer leurs fournisseurs, notamment les agriculteurs. Ces nouvelles règles favoriseront certains acteurs et en pénaliseront d'autres. Les distributeurs devront trouver de nouveaux moyens d'animer les rayons pour attirer le consommateur autrement que par la seule logique du prix plus bas que chez les concurrents. Les professionnels attendent la mesure de l'impact de la loi alimentation sur les consommateurs. Ces derniers se convertissent peu à peu à la consommation responsable en achetant moins, ce qui est la meilleure façon de moins gaspiller. On constate une baisse des ventes de produits de grande consommation dans les grandes surfaces de l'ordre de 0,8% en volume, en 2018.
Source : LES ECHOS, 04/02/2019
Les magasins de proximité à l'heure du 24/24
Casino, Carrefour et Auchan multiplient les tests de magasins ouverts en continu sans personnel. Ils étendent l'amplitude de leurs magasins de proximité jusqu'à 24 heures sur 24. La règlementation du commerce ne permettant pas l'emploi de salariés la nuit, les supermarchés sont donc vides de personnel, à l'exception de quelques vigiles employés par des prestataires extérieurs. Le client scanne lui-même ses articles à une caisse automatique. L'ouverture en continu obéit à certaines contraintes comme l'interdiction de la vente d'alcool. Le rayon est donc verrouillé par un rideau de fer. Les boucheries et poissonneries ne fonctionnent pas non plus. Chez Franprix, on note que le pic des ventes se situe entre 21 heures et minuit. Au-delà, l'activité s'apparente à du dépannage à destination des travailleurs de la nuit comme les chauffeurs de taxi ou les noctambules. Les solutions mises en place pour le 24/24 permettent surtout d'ouvrir le dimanche et en soirée entre 21 heures et 23 heures, au mieux. Elles devraient surtout concerner les fins de semaine et la belle saison.
Source : LES ECHOS, 11/02/2019
Le commerce spécialisé doit se réinventer
Les commerçants ont enregistré une baisse de 3,3% de leur chiffre d'affaires, en 2018. La fréquentation des magasins est en baisse de l'ordre de -6,7% en 2018, après -2,7% en 2017. Procos, la fédération pour la promotion du commerce spécialisé, invite les enseignes à se transformer, à créer des formats inédits, à se digitaliser et à collaborer entre elles pour attirer le consommateur et répondre à leurs attentes. Il reste cependant des raisons d'espérer en 2019 avec les mesures favorables au pouvoir d'achat des français qui devraient relancer la consommation et donc favoriser le commerce. La loi Elan, adoptée en octobre dernier, vise, en effet, à soutenir et revitaliser les centres-villes notamment dans les villes moyennes.
Source : JOURNAL DU TEXTILE, 12/02/2019
Le retrait d'espèces en magasin prêt à se répandre en France
Les textes réglementaires définissant les règles du jeu du " cashback " viennent d'être publiés. Le gouvernement encourage cette pratique qui permet aux commerçants de fournir ce service. Les consommateurs pourront retirer jusqu'à 60 euros en espèces dès un euro d'achat par carte bancaire dans un magasin. Les commerçants n'ont aucune obligation de le proposer et peuvent le personnaliser avec un plafond inférieur à 60 euros, par exemple. Ce service qui n'est pas une activité commerciale est de l'ordre du service supplémentaire, du dépannage. L'idée est de fidéliser le consommateur. Le groupe Casino, pionnier dans le déploiement du cashback a choisi d'offrir ce service gratuitement. Il est proposé depuis un an dans une majorité de ses hypermarchés et dans 150 supermarchés. Le distributeur enregistre autour de 30 opérations de retrait par semaine dans les hypers et une douzaine dans les supermarchés.
Source : LES ECHOS, 11/02/2019